Avant tout, peux tu te présenter en quelques mots
Je suis Laurent Merle, photographe, parapentiste et passionné d’outdoor. J’ai 45 ans, j’habite entre plaine et océan. Papa de 3 enfants : Jona, 19 ans, Titouan, 17 ans qui volent tous les 2 et Jules, 8 ans, qui s’amuse avec nous et gonfle sa mini-voile-cerf-volant. Je vole beaucoup au treuil avec le club des Pitroux (www.lespitroux.com) et en bord de mer sur des spots pas trop connus.
Quelles ont été les étapes importantes dans ton apprentissage de la photographie ?
Mon apprentissage s’est fait sur la durée. J’ai appris tout seul, en multipliant les expériences. Mais là où j’ai le plus appris c’est lorsqu’il m’a fallu obtenir des résutats « pro » pour des reportages sur des évènements sportifs d’envergure (Oléron Stand Up Challenge, Natural Games, Coupe Icare) ou dans mon boulot. De par ses exigences spécifiques, mon passage dans la presse quotidienne régionale comme photographe de sport a été aussi un vrai plus.
Quand as-tu commencé à t’intéresser à la photographie de parapente et plus particulièrement de parapente acrobatique ?
En même temps que j’ai commencé, voir avant en regardant les photos des magazines spécialisés. Je me souviens sur mon 1er vol, lors de mon stage initiation, je voulais déjà faire des images et j’avais demandé à mon moniteur si je pouvais prendre mon appareil. Il n’a pas voulu … Les photos d’acro sont arrivées ensuite, quand je me suis de plus en plus intéressé à cette forme de pratique.
Qui sont les photographes qui t’inspirent ?
Tous les gars qui font des photos en l’air ! J’adore voir des nouvelles images. Comme chacun à son regard, c’est vraiment intéressant de suivre le boulot des autres photographes. De comprendre comment ils ont réalisé leurs images et aussi simplement de profiter de leur vision, de leur inspiration. J’adore le travail de Jérôme Maupoint. Je le suis depuis des années. Son implication avec Gin Gliders est formidable. Il a permis à cette marque d’avoir une vitrine extraordinaire. Jérôme a développé des techniques d’auto-portrait incroyables ! Je suis très impressionné aussi par les images et le talent de Tristan Shu. La démarche de « shooting », de mettre en scène quelque chose qui a été imaginé auparavant. C’est comme un boulot de réalisateur.
Quel matériel utilises-tu ?
J’utilise un boitier Canon, l’EOS 70D. C’était un bon boitier quand je l’ai acheté, pas trop cher, avec un autofocus et un capteur corrects. Comme je n’ai pas énormément de moyen financier, j’ai surtout essayé de me procurer de bons objectifs, lumineux, rapides. J’aime bien mon 70-200 2,8. Mais maintenant il va me falloir passer sur une autre gamme et je regarde les boitiers plein format.
As-tu un souvenir d’un shooting que tu souhaites partager avec nous ?
Pas particulèrement. J’aime les ambiances de shooting. Etre concentré, prêt, réactif. Anticiper les trajectoires ou ce que va faire le pilote. J’aime aussi les rencontres et chaque reportage photo est une occasion de rencontrer des gens passionnés et passionnants.
As tu des astuces spécifiques ou conseils pour prendre des photos de parapente acrobatique ?
Observer d’abord. Comprendre les manœuvres, leur enchainement, leur dynamique. Puis se placer. Trouver le point de vue. Comme je suis un parapentiste plutôt engagé je ressens mieux le feeling des pilotes, c’est un vrai plus qui me permet d’anticiper les figures avant qu’ils ne les envoient. C’est assez compliqué comme discipline, les photos prises du sol avec uniquement du ciel en arrière plan me plaisent rarement. Ou alors il faut un ciel magnifique, des beaux nuages, une lumière de dingue ou utiliser les fumigènes des pilotes pour donner du relief. Les plus belles images sont celles où la dimension acrobatique est mise en valeur par l’arrière plan. Il faut donc au maximum essayer de s’élever pour avoir du relief derrière les pilotes. Certains spots s’y prêtent évidemment mieux comme Saint Hilaire ou Organya par exemple. Et avoir des belles lumières, choisir les bons moments.
Tu es photographe d’activités outdoor principalement. Peux tu nous parler de ce rapport particulier que tu as avec ces activités ?
J’ai toujours été attiré par ces activités. Depuis tout gamin. Ski, snowboard, skate, VTT, escalade, surf, puis le parapente évidemment. Mes parents m’ont appris à aimer la montagne. Et j’ai gardé ce goût pour la nature et les grands espaces. La montagne, l’océan. Je crois que je suis un contemplateur. J’aime découvrir des nouveaux horizons, m’y poser et regarder ce qui m’entoure. Et puis je suis un esthète et j’aime le beau geste. Alors j’ai trouvé dans les activités outdoor ce mélange entre nature, environnement et esthétisme.
Quels sont tes projets ou idées pour 2016 ?
Je vais retourner sur les Natural Games de Millau fin juin, puis Organya en juillet. J’y ai fait de belles rencontres l’année dernière, des images sympas et je veux y retourner pour faire d’autres photos. C’est vraiment un endroit incroyable et un super spot pour shooter l’acro. J’ai des contacts avec des pilotes pour faire des images et j’espère que ça aboutira. Championnat de France de Montgolfière dans ma région début aout puis je serai bien sûr à Annecy fin aout pour faire des images de votre bel événement !
Le mot de la fin
J’ai l’impression d’avoir toujours fait de la photo. Mon Canon EOS n’est jamais très loin quand je vadrouille. J’ai choisi de franchir le cap et de me lancer dans l’aventure de la photographie de nature, des sports outdoor et aérienne comme auteur photographe. Toujours en quête de nouvelles images à faire et super motivé pour développer mon activité photo je cherche des nouveaux projets, des nouveaux horizons à découvrir.
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